Résolution 'Rôle et Tâches de la Quatrième Internationale

From 4EDU
Revision as of 16:38, 24 November 2011 by Marijkecolle (talk | contribs) (Created page with 'Rôle et tâches de la IVe Internationale vendredi 14 mai 2010 Résolution adoptée au 16e Congrès mondial de la QI, réuni les 23-28 février 2010. 1. Nous connaissons une sit…')
(diff) ← Older revision | Latest revision (diff) | Newer revision → (diff)
Jump to navigation Jump to search

Rôle et tâches de la IVe Internationale vendredi 14 mai 2010 Résolution adoptée au 16e Congrès mondial de la QI, réuni les 23-28 février 2010. 1. Nous connaissons une situation marquée par la combinaison sans précédent historique d’une crise économique globale et d’une crise écologique planétaire, une crise multidimensionnelle qui atteint la civilisation capitaliste et patriarcale. C’est un tournant majeur. Cette double crise démontre la faillite du système capitaliste et met à l’ordre du jour la réorganisation et la reconstruction d’un mouvement ouvrier anticapitaliste. Elle va tendre tous les rapports sociaux et accroître toutes les contradictions du système. Les attaques sociales et économiques et les contre-réformes libérales vont redoubler contre les classes populaires. Ces attaques toucheront spécialement les femmes, dans la mesure où leur situation de départ est pire (taux de pauvreté, de chômage et de précarité beaucoup plus élevé que chez les hommes) et où elles seront amenées à compenser les restrictions dans les services publics et les charges sociales par une augmentation de leur travail non rémunéré dans le milieu familial. Les conflits et les guerres risquent de se multiplier. Le fondamentalisme religieux va être utilisé de plus en plus souvent comme le ciment idéologique non seulement des attaques contre les classes populaires, en s’en prenant notamment aux possibilités des femmes de contrôler leur propre corps, mais aussi des guerres et des conflits entre les pays et les groupes ethniques. Les catastrophes écologiques frapperont des millions d’êtres humains, en particulier dans les régions les plus pauvres, empirant de manière disproportionnée la situation des femmes, en tant que responsables de la famille. C’est une nouvelle période historique qui s’annonce. De nouveaux rapports de forces entre puissances impérialistes pointent dans l’économie et la politique mondiales, avec l’émergence de nouvelles puissances capitalistes comme la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil. La conjugaison de l’affaiblissement de l’hégémonie américaine et de l’aggravation de la concurrence intercapitaliste entre l’Europe, la Russie, l’Asie et les États-Unis a aussi des prolongements géostratégiques dans de nouvelles configurations politiques et militaires, avec un rôle accru de l’OTAN et de nouvelles tensions internationales. L’impérialisme américain a compensé ces dernières années son affaiblissement économique par un redéploiement de son hégémonie militaire aux quatre coins du monde. Les contradictions sociales et économiques ont amené aux États-Unis même au discrédit de l’équipe républicaine autour de G.W. Bush. C’est à ce discrédit qu’a répondu l’élection de B. Obama comme solution alternative pour l’impérialisme états-unien, même si son élection a exprimé, pour une partie de la société américaine, une aspiration réelle de changement qui sera déçue. En conclusion, la crise exprime l’échec du néolibéralisme, même si le rapport de forces reste favorable au capital. Comme idéologie, il se montre incapable d’offrir une solution, et c’est la raison pour laquelle les propositions du G-20 sont un retour au passé qui volera en éclats avec la crise. On a décrété la fin du consensus de Washington, mais en mettant le FMI au centre des décisions alors que son ordre de priorité est clairement néolibéral. Toutes les contradictions inhérentes à ce système social vont entrer en tension sans que la social-démocratie et le centre-gauche soient capables d’offrir une réponse adéquate. Même les recettes néokeynésiennes — qui n’ont pas été adoptées — ne suffiraient pas à résoudre la crise. Elle a un impact particulièrement dur sur les femmes et les minorités sexuelles qui sont exclues de la famille (ou qui choisissent de ne pas y vivre), et sont ainsi coupées de ses ressources. Elle pousse beaucoup des plus marginalisés, comme les transgenres, dans une pauvreté encore plus profonde. Cela est particulièrement vrai dans les pays dépendants où « l’État-providence » est faible ou inexistant.