Les mouvements de femmes et la lutte pour la libération sexuelle et de genre

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FÉMINISME-MARXISME, LIBÉRATION SEXUELLE ET DE GENRE

Nous avons une conception matérialiste historique de la société et donc de l’oppression des femmes. « L’être détermine la conscience ». Ce sont les conditions matérielles de l’existence sociale – et en dernière instance les relations de production - qui sont à la base des idées, de la culture de l’époque. Y compris sur la place des femmes dans la société. Ce n’est pas l’idée géniale de quelques unes qui produira le changement. L’oppression des femmes est basée sur la division sexuelle du travail ; l’apport de chaque sexe à la survie de la communauté.

L’oppression des femmes et la violence contre elles sont une donnée structurelle pas occasionnelle, épisodique ou exceptionnelle. C’est pourquoi certaines parlent de système patriarcal ou Patriarcat.

La domination masculine (le patriarcat) est antérieure au mode de production capitaliste et n’a pas disparu dans les société post-capitalistes. Il ne suffit pas d’abolir le capitalisme pour éliminer l’oppression des femmes.

Le patriarcat n’est pas monolithique, il n’existe pas comme entité séparée; au contraire il varie selon les époques historiques, les différentes sociétés de classe et modes de production. C’est pourquoi certaines ne parlent pas de patriarcat, en tant que système, mais de différentes formes de domination masculine.

Les relations de domination (classe, race, genre, ...) sont imbriquées, spécifiques dans chaque contexte, co-substantielles; pas juxtaposées. Chacun.e de nous est placé.e sur un croisement d’axes d’oppression. Il n’y a pas de « contradiction principale » qui prime sur les autres (tradition stalinienne). Interprétation marxiste de l’intersectionnalité.

« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Cela vaut pour toutes les couches opprimées. Pour cela il faut un mouvement autonome des femmes.

« Le communisme est le mouvement réel qui abolit l’état des choses existant » Ce sont les mouvements de masse qui font l’histoire, pas les actions individuelles (relation dialectique), ni les avant-gardes. Cela vaut aussi pour les femmes et les luttes LGBTQ.

Première vague Conquête de droits et libertés formels, juridiques. En Europe et EU - Suffragettes Dans les Pays du « Tiers monde » . Turquie, Egypte, Iran,...

Deuxième vague  Le rôle de la famille/ la sexualité/le corps L’autoconscience. « Le personnel est politique » Androcentrisme « Pas de socialisme sans féminisme, pas de féminisme sans socialisme » Organisation autonome des femmes. Libération LGBTQ

Troisième vague Innovations de la théorie de la part des féministes marxistes ; écoféministes constructivistes, postcoloniales, théoriciennes de la reproduction sociale,..Transféminisme Contradiction capital-vie Les relations de genre sont (aussi) des relations de production L’extraction de la plus-value (l’exploitation) n’a pas lieu que dans les postes de travail.



Adrienne Rich (1929-2012) est une poétesse et essayiste féministe des États-Unis de la fin du XXe siècle.

Dès 1951, elle publie son premier recueil de poèmes, A Change of World, qui reçoit le "Yale Younger Poets Prize". En 1953, elle épouse un économiste, Alfred Conrad. Ils ont trois enfants, et emménagent à New York en 1966. Elle y enseigne à des étudiants de couleur et issus de milieu pauvre. Déjà engagée pour des réformes sociales et contre le racisme, elle lit James Baldwin et Simone de Beauvoir et s'engage dans le féminisme.
Depuis 1976, elle vit avec Michelle Cliff.
L'un de ses essais les plus célèbres, Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence (1980), expose sa théorie du "continuum lesbien"