Difference between revisions of "Les mouvements de femmes et la lutte pour la libération sexuelle et de genre"

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FÉMINISME-MARXISME, LIBÉRATION SEXUELLE ET DE GENRE


Marx et Engels étaient "gender blind" c.à.d. aveugles par rapport à
Nous avons une conception matérialiste historique de la société et donc de l’oppression des femmes.
« L’être détermine la conscience ». Ce sont les conditions matérielles de l’existence sociale – et en dernière instance les relations de production - qui sont à la base des idées, de la culture de l’époque.    Y compris sur la place des femmes dans la société. Ce n’est pas l’idée géniale de quelques unes qui produira le changement.
L’oppression des femmes est basée sur la division sexuelle du travail ; l’apport de chaque sexe à la survie de la communauté.


l'oppression des femmes?
L’oppression des femmes et la violence contre elles sont une donnée structurelle pas occasionnelle, épisodique ou exceptionnelle. C’est pourquoi certaines parlent de système patriarcal ou Patriarcat.


- la division sexuelle du travail
La domination masculine (le patriarcat) est antérieure au mode de production capitaliste
et n’a pas disparu dans les société post-capitalistes.
Il ne suffit pas d’abolir le capitalisme pour éliminer l’oppression des femmes.


- l'importance de la reproduction sociale
Le patriarcat n’est pas monolithique, il n’existe pas comme entité séparée;  au contraire il varie selon les époques historiques, les différentes sociétés de classe et modes de production.
C’est pourquoi certaines ne parlent pas de patriarcat, en tant que système, mais de différentes formes de domination masculine.


- le rôle de la famille
Les relations de domination (classe, race, genre, ...) sont imbriquées, spécifiques dans chaque contexte, co-substantielles; pas juxtaposées. Chacun.e de nous est placé.e sur un croisement d’axes d’oppression.
Il n’y a pas de « contradiction principale » qui prime sur les autres (tradition stalinienne).
Interprétation marxiste de l’intersectionnalité.


« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Cela vaut pour toutes les couches opprimées. Pour cela il faut un mouvement autonome des femmes.


La "question femmes" dans le mouvement ouvrier
« Le communisme est le mouvement réel qui abolit l’état des choses existant » Ce sont les mouvements de masse qui font l’histoire, pas les actions individuelles (relation dialectique), ni les avant-gardes.  Cela vaut aussi pour les femmes et les luttes LGBTQ.


L'essor du féminisme libéral en Europe
Première vague
Conquête de droits et libertés formels, juridiques. En Europe et EU - Suffragettes
Dans les Pays du « Tiers monde » . Turquie, Egypte, Iran,...


Le féminisme dans les pays dominés
Deuxième vague 
Le rôle de la famille/ la sexualité/le corps
L’autoconscience. « Le personnel est politique »
Androcentrisme
« Pas de socialisme sans féminisme, pas de féminisme sans socialisme »
Organisation autonome des femmes. Libération LGBTQ


Troisième vague
Innovations de la théorie de la part des féministes marxistes ; écoféministes constructivistes, postcoloniales, théoriciennes de la reproduction sociale,..Transféminisme
Contradiction capital-vie
Les relations de genre sont (aussi) des relations de production
L’extraction de la plus-value (l’exploitation)  n’a pas lieu que dans les postes de travail.


La deuxième vague féministe


- la libération des corps et sexuelle
- la libération LGBTQ
- le dévoilement de l'androcentrisme
Les différents courants: le féminisme radical, le féminisme
différentialiste, le féminisme socialiste
La troisième vague
- centralité de la violence de genre
- intersectionnalité
- inclusivité par rapport aux sujets LGBTQ
- caractère transfrontalier
- références théoriques: L'écoféminisme, le féminisme
postcolonial, la théorie de la reproduction sociale,
l'intersectionnalité, le féminisme trans et queer
Conclusions - stratégies de libération





Latest revision as of 19:21, 28 November 2021

FÉMINISME-MARXISME, LIBÉRATION SEXUELLE ET DE GENRE

Nous avons une conception matérialiste historique de la société et donc de l’oppression des femmes. « L’être détermine la conscience ». Ce sont les conditions matérielles de l’existence sociale – et en dernière instance les relations de production - qui sont à la base des idées, de la culture de l’époque. Y compris sur la place des femmes dans la société. Ce n’est pas l’idée géniale de quelques unes qui produira le changement. L’oppression des femmes est basée sur la division sexuelle du travail ; l’apport de chaque sexe à la survie de la communauté.

L’oppression des femmes et la violence contre elles sont une donnée structurelle pas occasionnelle, épisodique ou exceptionnelle. C’est pourquoi certaines parlent de système patriarcal ou Patriarcat.

La domination masculine (le patriarcat) est antérieure au mode de production capitaliste et n’a pas disparu dans les société post-capitalistes. Il ne suffit pas d’abolir le capitalisme pour éliminer l’oppression des femmes.

Le patriarcat n’est pas monolithique, il n’existe pas comme entité séparée; au contraire il varie selon les époques historiques, les différentes sociétés de classe et modes de production. C’est pourquoi certaines ne parlent pas de patriarcat, en tant que système, mais de différentes formes de domination masculine.

Les relations de domination (classe, race, genre, ...) sont imbriquées, spécifiques dans chaque contexte, co-substantielles; pas juxtaposées. Chacun.e de nous est placé.e sur un croisement d’axes d’oppression. Il n’y a pas de « contradiction principale » qui prime sur les autres (tradition stalinienne). Interprétation marxiste de l’intersectionnalité.

« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». Cela vaut pour toutes les couches opprimées. Pour cela il faut un mouvement autonome des femmes.

« Le communisme est le mouvement réel qui abolit l’état des choses existant » Ce sont les mouvements de masse qui font l’histoire, pas les actions individuelles (relation dialectique), ni les avant-gardes. Cela vaut aussi pour les femmes et les luttes LGBTQ.

Première vague Conquête de droits et libertés formels, juridiques. En Europe et EU - Suffragettes Dans les Pays du « Tiers monde » . Turquie, Egypte, Iran,...

Deuxième vague  Le rôle de la famille/ la sexualité/le corps L’autoconscience. « Le personnel est politique » Androcentrisme « Pas de socialisme sans féminisme, pas de féminisme sans socialisme » Organisation autonome des femmes. Libération LGBTQ

Troisième vague Innovations de la théorie de la part des féministes marxistes ; écoféministes constructivistes, postcoloniales, théoriciennes de la reproduction sociale,..Transféminisme Contradiction capital-vie Les relations de genre sont (aussi) des relations de production L’extraction de la plus-value (l’exploitation) n’a pas lieu que dans les postes de travail.



Adrienne Rich (1929-2012) est une poétesse et essayiste féministe des États-Unis de la fin du XXe siècle.

Dès 1951, elle publie son premier recueil de poèmes, A Change of World, qui reçoit le "Yale Younger Poets Prize". En 1953, elle épouse un économiste, Alfred Conrad. Ils ont trois enfants, et emménagent à New York en 1966. Elle y enseigne à des étudiants de couleur et issus de milieu pauvre. Déjà engagée pour des réformes sociales et contre le racisme, elle lit James Baldwin et Simone de Beauvoir et s'engage dans le féminisme.
Depuis 1976, elle vit avec Michelle Cliff.
L'un de ses essais les plus célèbres, Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence (1980), expose sa théorie du "continuum lesbien"