La crise économique. Pourquoi le capitalisme produit-il des crises ?

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      • domination des Etats-Unis (système monétaire international basé sur le dollar/or + pétrole contrôlé + plan Marshall) ;
      • fordisme, taylorime, Etat-providence (salaire comme débouché, avec gains de productivité atténuant le conflit sur le partage de la VA)


...Sous pression du monde “bipolaire”

    • La crise structurelle des années 1970 : crise du monde “bipolaire” (décolonisation, crises à l'Est, contestations anti-bureaucratiques et anti-impérialistes) + crise des piliers des Trente glorieuses (crise d'hégémonie des Etats-Unis ; crise “des coûts” et du profit derrière la crise du fordisme, du taylorisme, de l'Etat-providence... + crise sociétale / femmes, jeunes, (homo)sexualité, rapports de domination...
      • Réponse : contre-révolution conservatrice dite “néo-libérale” avec rétablissement de l'hégémonie des Etats-Unis : guerres + mondialisation marchande basée sur le “consensus de Washington” :
        • Moins d'Etat (social) - suppression des protections, concurrence...
        • Extension du
          • marché du capital (financiarisation),
          • marché du travail (flexibilité, individualisation, salaire comme coût),
          • marché des biens et services (privatisations)
        • mondialisation néo-libérale appuyée sur FMI, BM, OMC... via la crise de la dette
        • de la guerre froide à la guerre “préventive” contre “le terrorisme”... Nouvelle course aux armements... + OTAN
    • Crises des années 1990-2000 : échecs des réponses néo-libérales...
      • Restauration des profits et baisse des salaires... mais faiblesse de l'investissement preoductif : débouchés par le recours à l'épargne et aux crédits (+dépenses budgétaires militaires aux EU...)
      • Echecs des financements de marché (succession des crises financières et boursières) ;

 avec différentes phases :  succession de crises “partielles” ou “régionales” et différées par des fuites en avant et innovations financières ■ NB : crise du SME de 1992-1993 – et fuite vers l'UEM et l'euro ■ crise japonaise tout au long de la décennie 1990 ■ crise asiatique, russe, argentine (1998 – 2001) ■ crise de la nouvelle technologie aux EU (NASDAQ), baisse des taux d'intérêt par la FED, subprimes... ■ crise des matières premières, émeutes de la faim///  Tournant 2007 : au coeur de la mondialisation financière... Crise des subprimes, généralisation, crise bancaire et récession mondiale (“surproductions” compte tenu des contractions de crédits, de la montée du chômage donc de la baisse des dépenses de consommation...  Plans de relances massifs, sauvetage des banques par les Etats et les BC. Différenecs de situations et de politiques (Etats-Unis, Europe, Chine... et au sein de l'Europe...) ;  ... et nouvelle spéculation bancaire sur la dette publique ! (cf. crise grecque)...

C) Spécificités européennes et nouvelle phase de la crise : où en sommes-nous?

1. Rappel chronologique des transformations de la “communauté européenne” dans le contexte des phases du capitalisme. On peut distinguer trois phases : a) 1957-1973 : Croissance et prédominance des politiques économiques et institutions nationales (sauf pour la PAC) dans le cadre des “Trente glorieuses” 1957 : Traité de Rome, après la reconstruction d'après guerre ai dée par le plan Marshall 1971/73  : crise du SMI de Bretton Words et à l'ouverture de la crise structurelle de l'ordre mondial NB : crise de la “chaise vide” française en 1965-1966 (fusion des exécutifs des trois communautés : CECA, CEE et Euratom) – moyennant règle de l'unanimité sur sujets clés.

b) 1973/1979 – 1998 le SME dans la tourmente. Renforcements institutionnels – instables... et tournant néo-libéral “tempéré”  Tentative et échec du “serpent monétaire européen” basé sur le dollar ; élargissement à 9 en 1973 (Danemark, Irlande, RU) – et enjeux budgétaires ; 1979, mise en place d'un système monétaire européen (SME) basé sur l'ecu, monnaie commune et élection du Parlement européen au suffrage universel ;  1981 et 1986 : entrée de la Grèce, puis de l'Espagne et du Portugal (12 membres)  1986 : Acte unique – vers UEM (après le tournant néo-libéral du PS français en 1982-83) : vers la libre circulation des capitaux et débats sur monnaie unique ; augmentation des fonds européens (“fonds de la cohésion”) ;  1989/1990  : chute du Mur... unification allemande  1992/1993 : récession et crise du SME (élargissement des marges de fluctuations à +/-15%...) ; traité de Maastricht établisement de l'UE et mise en place de l'UEM avec future monnaie unique (résistance du RU) ;  1995 : adhésion Autriche, Finlande et Suède (UE15)  1998 : début des négociations / PECO (pays d'Europe centrale et orientale) c) 1999 – 2010 : fuites en avant (OTAN, euro et élargissements) et crises...  1999 : mise en place de l'euro par onze pays parmi les 15 (rejoints par la Grèce en 2001 – refus RU, Suède et Danemark) ; guerre de l'OTAN / Kosovo / Pacte de stabilité des Balkans & “big bang” de l'élargissement vers l'Est ; mais coût de l'unification allemande...  Agenda 2000 = budget minimum malgré “élargissement historique”  2004 : 10 NEM -nouveaux Etats membres- (8 PECO + Chypre et Malte) et 2007 : + Bulgarie et Roumanie (au total UE27)  Crise financière de 2007-2008 ; récession fin 2008 (à l'ouest) et en 2009 à l'Est (et appel au FMI en Europe de l'est). Plan de sauvetage des banques  2009-2010 : “crise grecque” - inquiétudes sur Espagne et Portugal. Mai 2010 “plan de sauvetage” pour zone euro par BCE, CE et FMI (750 milliards d'euros), après 110 milliards de prêts bilatéraux à la Grèce. 2) Anatomie de la crise similaire; mais aggravée par des caractéristiques et fragilités de la construction européenne

     a) Tournant néo-libéral : différences UE et Etats-Unis, avant la crise...

 Genèse politico-économique beaucoup plus fragile (existe-il une “bourgeoisie européenne” ? Proto-Etat contraignant mais sans cohérence :  avant même la chute du Mur de Berlin (souverainisme et hétérogénéité) : monnaie, Etat et politique étrangère ? Mais enjeu géo-politiques de consolider le continent occidental dans la phase de guerre froide : choix d'ouverture et d'aides vers les pays du Sud (fonds structurels)...  Hétérogénéité aggravée par unification allemande et élargissement : ■ critères de Maastricht sur les déficits et dette publiques (franco-allemands) contre “les pays du club Med” (camouflages Grecs pour y accéder) ; choix allemands sur le statut de la BCE (banque centrale européenne) – et le refus de financements par les BC des déficits publics. Différence avec pragmatisme de la FED (BC des EU) ■ critères budgétaires et niveau de budget européens :  différence avec budget fédéral des Etats-Unis (1% du PIB de l'UE contre 20% aux EU) ;  et différence avec choix budgétaires / élargissement vers les pays du Sud. L'Allemagne ne veut pas payer pour les PECO ce qu'elle a payé pour l'absorption de la RDA + exploitation des délocalisations vers les PECO. Financement privés privilégiés : attirer les capitaux (dumping fiscal et social). Croissance allemande par les exportations avec baisse radicale des salaires...  La logique néo-libérale se radicalise dans un cadre euroatlantiste avec la restauration capitaliste à l'Est... sans précédent historique...  Pas de FMI contre les dettes des Etats-Unis... ! Marges de manoeuvre dans la gestion du dollar, des déficits budgétaires, des dépenses militaires... et des institutions de la mondialisation.

 b) La crise européenne comme produit du capitalisme néo-libéral : 

 Quelle “croissance” avant la crise, (mesurée par le PIB) dans le cadre du démantèlement des protections sociales (de toutes sortes, Ouest et Est) ? Variantes européennes... (et augmentation de l'hétérogénéité de l'UE) : Globalement croissance très faible dans l'UE – particulièrement dans la “vieille Europe”  “clones” des Etats-Unis (RU, Espagne...) : accent sur les crédits (subprimes) à l'immobilier ;  Partout, plus ou moins, augmentation de l'endettement public et privé et grandes et petites fraudes fiscales  Allemagne : croissance faible basée sur l'exportation (et une baisse plus radicale des salaires sous pression des délocalisations en Europe de l'Est) ...

En Europe de l'Est (avec également hétérogénéité), soit disant “déconnexion” (par rapport à mla crise de 2007) et “rattrapage” (cf. Républiques baltes...) : en réalité croissance forte (2000-2008) basée sur endettement privé auprès des filliales des banques occidentales (dominant de quelque 80 à 100% du capital bancaire – sauf en Slovénie) encouragée à financer consommation par l'adhésion à UE (et montages financiers)... Et récession d'autant plus forte depuis 2009, sous pression des plans du FMI...

 Utilisation des fonds publics de sauvetage des banques (en 2007-2008)... pour spéculer sur la dette publique

c) La crise illustre l'échec des politiques néo-libérales... elle est une crise structurelle capitaliste. Pourtant... on assiste à de nouvelles offensives anti-sociales européennes...  Délégitimation des politiques dominantes et crise “capitaliste” profonde (discuter, jusqu'à quel point...) ?  Critères de profit et mécanismes marchands apportent des régressions dans la satisfaction des besoins de base, le creusement des inégalités, les désordres monétaires et fnanciers. La “croissance” s'accompagne de plans de licenciements et de précarisation massifs.  Mais... Diviser pour régner : le racisme, la criminalisation des résistances, la difficulté de résister et de proposer des alternatives crédibles  Pas de “sortie de crise”  :  effets récessifs des “plans de sauvetage” d'austérité salariale et budgétaire, sans supprimer la spéculation) ...  mais nouvelles offensives pour démanteler les services publics, les protections collectivres : mensonges de la “dette” icontournable exigeant la baisse des dépenses sociales...

               Enjeux des rapports de forces, de l'auto-organisation, de la capacité à inventer d'autres possibles dans/contre le système, au-delà et à partir des résistances. A quel niveau organiser les résistances (débat sur les enjeux européens, mais aussi latinos, internationaux etc...) ?



QUESTIONS POUR LES GROUPES DE TRAVAIL  La crise actuelle est (en partie), une « crise de surproduction » capitaliste “classique” (au sens marxiste) : l'offre – de voiture, par exemple - est supérieure à la demande de marché (d'où les “plans” de primes à la casse, etc...). - Est-ce que cela signifie qu'il y a saturation des besoins ? Est-ce une bonne façon de nous exprimer de décrire ainsi la crise ? - Discuter le texte sur la crise dans le secteur automobile – quelles réponses devrions nous apporter face à la crise dans ce secteur ?  Discuter de l'effet de la crise dans la jeunesse (emplois jeunes, éducation..) : expériences de résistances ? forces et faiblesses ?  Discuter comment répondre aux arguments sur l'exigence de remboursers la dette publique en réduisant les dépenses...



Lectures sur la crise

Pour aller plus loin

Quelques controverses entre marxistes