13/12 Asie, stratégies de résistance dans la crise globale : Pierre Rousset

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Plan de l'exposé

  • Introduction

Rapport centré sur le « neuf » – ce qui n’invalide pas « l’ancien » Limites du rapport (mouvement syndical…) … et du rapporteur (mouvement armés « nationalistes »…) Rappel : diversité historique de « l’Asie » L’Asie existe-t-elle ? L’Orient ou « l’ailleurs » des Européens (commence au… Maroc ?) Des ensembles historiques (Asie du Sud, du Sud-Est, du Nord-Est…), mais… … même là, une diversité extrême. Par exemple, l’ensemble « Asie du Sud-Est » comprend les Philippines de colonisation très précoce (l’Asie latine) et la Thaïlande, jamais (directement) colonisée

  • Une nouvelle géopolitique de crise

XXe siècle : la « sur-structuration » imposée par la géopolitique de l’impérialisme, des révolutions et des « blocs » : l’Asie devient une réalité géopolitique… Le neuf : La fin de la Guerre froide : l’instabilité nouvelle des alignements géopolitiques + La mondialisation, le desserrement du contrôle territorial et l’espace ouvert à l’émergence de nouvelles puissances avant tout en Asie (Chine et Inde) + Les nouveaux fondamentalismes (<- crise de la perspective socialiste)… Mindanao, Inde, Pakistan => Un arc de crise - Acuité de la crise Afghan/ Pakistan/Inde. Le face-à-face nucléaire. - L’Inde, nouveau gendarme régional (Népal, Sri Lanka…) et l’Himalaya - Mindanao, poste avancé sur l’Indonésie - Les ambitions chinoises et ladite Mer de Chine du Sud - Vers un nouvel impérialisme japonais et la question d’Okinawa - Le jeu des puissances et la bombe à retardement de la péninsule coréenne => une partie du monde particulièrement impactée par les bouleversements géopolitiques => des changements de paradigmes pour les résistances populaires : -Défense des droits sociaux/souveraineté populaire hier face à la mainmise des USA, puis du Japon et aujourd’hui… de la Chine (la référence d’hier pour de nombreux mouvements). -Tâches anciennes et nouvelles du mouvement antiguerre régional. -Le rôle nouveau du sectarisme religieux et des relativismes culturels (l’ailleurs ou l’autre comme étranger ou ennemi : comparer avec le racisme et la xénophobie). Laïcité, mouvement de la paix (MPPM), droits démocratiques (question de l’autodétermination) et combat social commun.

  • Au cœur de la crise socio-écologique

A.L’énergie, le climat et le nucléaire Fukushima ! et son impact (Inde, Asie du Sud-Est, Vietnam…) Le Bangladesh et la question climatique La signification de l’enterrement de Durban => nécessité de répondre d’une manière cohérente à l’ensemble des aspects de la crise écologique => on est pas égaux face à la crise écologique : un terrain de la lutte des classes. B.La multiplication annoncée des catastrophes ± naturelles L’inégalité devant la catastrophe naturelle et les catastrophes d’origine humaines. L’aide comme un champ politique d’action. La solidarité de peuple à peuple, de mouvements sociaux à mouvements sociaux (même envers le Japon !). C.La question paysanne et la souveraineté alimentaire La très grande variété des formations sociales (rurales) et la question de l’accès aux ressources (terre, forêts et fleuves, lacs et côtes, semences et marchés…). Grande propriété foncière traditionnelle, agro-industrie moderne, propriété militaire, expropriation par l’endettement, l’éviction forcée (lobbies miniers et forestiers, zones industrielles, accords de libre-échange internationaux, légalisation de la dictature des transnationales (semences…)… L’agriculture paysanne comme une alternative globale à l’agro-industrie, modèle capitaliste d’organisation de la société. D.La lutte dans la lutte : les plus opprimés, les plus exploités… Une logique générale (défense des oublié.e.s) dans une multitude de cas particuliers. - Femmes. Tsunami et Tamil Nadu… Fondamentalismes religieux et les oublié de la paix (Afghanistan). - Peuples indigènes Des paysans… dans un rapport particulier à la forêt. Le droit d’autodétermination dans la droit d’autodétermination (Mindanao).

  • Les forces de gauche entre deux périodes

Vrai ailleurs qu’en Asie ! A.La tradition (maoïste) de la lutte armée prolongée Une période s’est close, mais ces courants ont connu des évolutions contrastées. 1.Le cas thaïlandais du PCT : une fin sans héritier, mais sans éliminations physiques. 2.Le cas de guérillas politiquement « statiques» mais « éternelles » : en Inde. La violence des rapports sociaux. Quelle base sociale ? Une situation contradictoire. 3.Le danger de dégénérescence. Exemples philippins. La forme « classique » (banditisme et hommes de main). La forme « déracinée » (le PCP). 4.La suspension de la lutte armée « offensive », l’impossibilité du désarmement et la posture « défensive ». Le cas du RPM-M à Mindanao. 5.La capacité (une surprise, en l’occurrence) de modifications tactiques : le cas du Népal. Au fond : la capacité (ou l’incapacité) à subordonner le militaire au politique, à ne pas faire de la lutte armée un mode d’existence, à combiner les formes de luttes en fonction des périodes et situations. B.La tradition des partis communistes ± parlementaires L’exemple majeur : l’Inde. Le point tournant du Bengale occidental. Le déclin du PCI (M) après l’échec de Refondation en Europe. Les dernières pages d’un chapitre historique clos se tournent. C.Les « nouveaux » courants 1.Des partis politiques aux caractéristiques nationales particulières (Corée du Sud) ou « sans passé » (Indonésie). 2.Des mouvements radicaux « antipartis » (Inde). 3.Que signifient aujourd’hui les « ismes » d’hier – alors qu’hier déjà leur signification était toute relative ? D.Implications => penser le neuf sans perdre la mémoire politique du passé. => la question clé du pluralisme de la gauche politique (radicale) et de sa reconquête du « High ground » démocratique. => réseaux régionaux et leur caractère pluraliste : la APISC (DSP australien pour pivot), le réseau régional initié par le PSM (Malaisie), l’expérience de l’IIRE-Manila…

  • Le terrain vital des solidarités

L’avenir de nos luttes se jouent à ce niveau. Multiplicité des réseaux régionaux en Asie ou des parties de l’Asie. Néanmoins, l’Asie « vue d’en bas » deviendra-t-elle réalité ? Ce n’est pas gagné. Une grande question : la Chine d’en bas joindra-t-elle sa voix au concert des protestations populaires asiatiques ? La transformation rapide du panorama social (et bientôt politique ?) chinois. Mais les handicaps sont lourds. Grandeur – Mumbai 2004, Karachi 2006 – du Forum social mondial en Asie et ses impasses actuelles. L’Asie et l’Europe à l’heure d’un nouveau nouvel internationalisme : La dette là-bas et ici… Le nucléaire là-bas et ici… Les semenciers là-bas et ici… « Nos » transnationales (environnement, agriculture…) et… « leurs » transnationales (Chine, Inde…). La solidarité syndicale (Corée du Sud, Philippines, Indonésie, etc.). Les 6 de Faisalabad… L’Asie parent pauvre des solidarités européennes et l’expérience du Forum populaire Asie-Europe (AEPF).

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