Oppression sexiste et sexualité

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Préalable : Commentaire à la promenade des privilèges.

Normalement s’est suivi d’un moment de reflexion et de partage des émotions éprouvées. Parlons-en dans la plénière ou dans les groupes de discussion cet après-midi. Elle vous donne l’image plastique de ce que c’est que l’intersectionnalité : comment les différents axes d’oppression, genre, classe, race, orientation sexuelle et d’autres se combinent et déterminent la place des personnes dans la société. Il ne s’agit pas de détermination mécanique et absolue. Il y a de la place pour « l’agency », l’action consciente individuelle et des collective, mais de points objectifs de départ– inégaux et combinés et parfois contradictoires. Ce que nous avons appris des mouvements de libération de femmes noires, des puples indigènes ou racisés, des mouvements de libérations LGBTQ c’est qu’il n’y ai pas une oppression qui est plus prégnante que l’autre en absolu : ni celle de classe, ni celle de genre mais que cela dépend de la situation socio-politique concrète et du vécu subjectif des individu.e.s. Stratégiquement nous assumons l’intersectionnalité et nous défendons l’idée de l’autorganisation des opprimé.e.s comme question clé pour bouleverser le système. Marx : « L’émancipation de la classe ouvrière sera l’œuvre de cette classe elle-meme. »


MOUVEMENTS FEMINISTES EN LUTTE POUR LA LIBERATION DE GENRE ET SEXUELLE

I. Une analyse marxiste de l’oppression des femmes Qu’apprenons nous de nos classiques ? Marx et Engels « Origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat » - Analyse matérielle dialectique et non pas culturelle ou psychologique de la différence de genre - division sexuelle du travail - importance de la reproduction - une intuition sur la famille Concepts qui seront repris et actualisés par les femsoc dans les années 70 et par la TRS actuelle Origine de l’oppression des femmes Sociétés analysées dans l’histoire écrite, toutes patriarcales, de différente forme en combinaison avec le mode de production. Examen d’autres sociétés pré-historiques : discussion entre les anthropologues et archéologues sur l’interprétation des ressources. Consensus sur l’existence de communautés nomades, de cueilleurs et récolteurs, plus égalitaires, avant le néolithique et l’existence de la propriété privée. Analyse des sociétés précoloniales nous donnent des indices, pas de suretés. Conclusion. Les rapports de sexe ne sont pas une donnée fixe et éternelle mais varient selon l’histoire, l’environnement et les modes de production.


II. Sexe, genre, famille, violence 1. L’identité de genre est socialement construite 2. La famille La famille change dans le temps et l’espace –> nous pouvons en imaginer une autre Role de la famille dans le capitalisme : - économique : reproduction quotidienne et générationnelle de la main d’oevre, consommation des marchandises - sociale : refuge, amortissement des tensions causées par l’exploitation et l’aliénation – mais contradictoire - idéologique et psychologique : genrer, discipliner, homologuer au status quo ---→ pour obtenir cela : violence de genre contre les femmes et les identités sexuelles dissidentes

III. Nouveau mouvement féministe et ses antécédents Les femmes ont toujours lutté dans les mouvements populaires On parle de féminisme quand elles luttent avec une conscience de genre On parle de vague quand la masse des femmes est concernée et une grande partie se mobilise avec des effets duratoires dans la société 1. Première vague - en Europe - dans les pays colonisés luttes pour l’égalité juridique, le suffrage, l’accès à l’enseignement et à l’emploi 2. Deuxième vague - le personnel est politique – rôle de la psychanalyse - libération sexuelle des femmes et des sujets LGBTQ - construction des symboles et androcentrisme 3. Aujourd’hui Troisième vague - part dans les pays de la périphérie - indépendamment d’autres mouvements d’opposition sociétaires (pas dans le sillon de..) - dans un contexte de crises multiples : économique et financière, sociétaire, environnementale, de la reproduction,.. où les femmes, ayant conquis droits et libertés au XX siècle ont le plus à perdre. Féminisation des mouvements sociaux – relation entre les deux

- Caractéristiques de la 3e vague: nouvelle génération, mouvement politique, intersectionnel, importance questions LGBTQI, centralité de la question de la violence machiste, structurelle. référence théoriques à la TRS et à l’écoféminisme constructiviste. - appropriation et transformation d’outils de lutte du mouvement ouvrier traditionnel : la grève féministe, les espaces de entraide et nouveau mutualisme, la reproduction sociale comme enjeu de la lutte de classe.


Cinzia Arruzza - Au-delà des doubles standards : vers une véritable politique de libération des femmes

Alexandra Kollontaï - La famille et l'Etat communiste