Qui sont les personnes intersexes ?
INTERSEXES (d’après intervisibility.eu) Qui sont les personnes intersexes ? Intersexe est un terme coupole englobant les expériences d’être né.e avec un corps ne correspondant pas à ce que la société attribue au masculin et au féminin. Nous sommes des êtres humains né.e.s avec des caractéristiques sexuelles pouvant être attribués aux deux en même temps, ou bien ne pas être entièrement l’un ou l’autre, ou bien encore ni l’un ni l’autre. Nos corps et nos caractéristiques sexuelles sont des variations saines et naturelles des sexes humains. Ces variations innées, naturelles peuvent être multiples : les organes génitaux internes et/ou externes, les structures hormonales et/ou chromosomiques peuvent ne pas correspondre aux attentes médicales et sociales, tout comme d’autres caractéristiques sexuelles telles que la masse musculaire, la répartition de la pilosité ou encore la stature, pour ne citer que celles-ci. Bien que nous soyons né.e.s avec des variations des caractéristiques sexuelles, elles peuvent ne pas être visibles à la naissance. Elles peuvent apparaître à différents moments : en période prénatale, durant l’enfance, à la puberté ou à l’âge adulte. Une personne peut s’en apercevoir très tôt ou bien plus tard au cours de sa vie. Suivant les circonstances et les spécificités corporelles, certaines personnes peuvent ne jamais savoir qu’elles sont intersexes. Si vous êtes intersexe, vous pouvez avoir, ou avoir eu, certaines des situations suivantes : • Avoir été suivi.e médicalement et opéré.e durant l’enfance, l’adolescence et ce parfois jusqu’à l’âge adulte. La raison en étant, vous a-t-on dit, votre variation corporelle/physique. • Avoir reçu un diagnostic lié au/tiré du DSD (Développement Sexuel Différent) ou bien un plus ancien, parlant d’intersexualité ou d’hermaphrodisme. • Avoir été harcelé.e à cause de votre variation physique. A quels problèmes sont exposé.e.s les intersexes ? Les intersexes subissent en Europe des violations de leurs droits humains, ce qui inclut la pathologisation de leurs corps, des interventions médicales faites sans leur consentement préalable, prioritaire et pleinement éclairé, la violation de leur intégrité physique, des traumatismes psychologiques, de l’invisibilisation, de la stigmatisation, des discriminations verbales et structurelles, du harcèlement, ainsi qu’un manque d’accès aux soins médicaux nécessaires et une absence de reconnaissance juridique. Ces graves atteintes à leurs droits fondamentaux peuvent mener à des opérations chirurgicales à répétition, à des traitements hormonaux à vie et de fait, à une détérioration de la santé, amplifiant le risque d’échec scolaire. De la pathologisation et de ses traumas peuvent ainsi résulter un faible niveau d’instruction, des emplois fragiles, de la pauvreté (y compris être sans-abri), une vie familiale perturbée par la médicalisation et le tabou, le manque d’estime de soi et le danger de comportements suicidaires.