Extraits du Châpitre II
En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.
Les ouvriers n'ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu'ils n'ont pas.
Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique,
s'ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation,
il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot.
Déjà les démarcations nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus en plus
avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce, le marché mondial,
l'uniformité de la production industrielle et les conditions d'existence qu'ils entraînent.
Le prolétariat au pouvoir les fera disparaître plus encore.
Son action commune, dans les pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son émancipation.