Matériel de lecture ecosocialisme

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Plan du topo

L’écosocialisme

I - Pourquoi l’écosocialisme ?

a) La crise écologique appelle une critique élargie du capitalisme

Le socialisme est d’abord une critique de l’ordre dominant : la crise écologique constitue un aspect clé de la crise de civilisation induite par la crise des rapports sociaux bourgeois

b) La crise écologique interroge la crédibilité du socialisme

La conception du socialisme doit être élargie et approfondie.

c) Le bilan écologique des Etats bureaucratiques contribue à miner la perspective du socialisme

d) Le corpus marxiste historique doit être écologisé

e) Les courants marxistes et révolutionnaires ont manqué le rendez-vous de l’écologie

f) De nombreux courants révolutionnaires continuent à ignorer la question écologique ou son importance

g) Le corpus théorique socialiste doit intégrer les apports théoriques de différents horizons, tout comme les leçons des luttes sur le terrain écologique

h) La question des conditions de travail, c'est-à-dire de l’exploitation physiologique par le capital de la force de travail vivante, force naturelle, est pour l’essentiel restée une question subordonnée de la lutte des classes, en théorie et en pratique


II - Fondements théoriques :

a) Crise écologique : sa compréhension nécessite l’intégration d’apports de l’écologie scientifique

Rappels théoriques sur quelques grandes notions de l’écologie scientifique : écosystème, cycle biogéochimique, biosphère

Jean-Paul Deléage, La biosphère, p. 25 :

La biosphère est le domaine de l’écorce terrestre occupé par es transformateurs qui changent les rayonnements cosmiques en énergie terrestre active. Ces modifications s’accompagnent de la migration de tous les éléments chimiques à travers la matière vivante. Dans ce processus, l’effet de serre joue un rôle décisif.

Jean-Paul Deléage, La biosphère, p. 25 : l’hypothèse Gaïa de James Lovelock

La vie continue à entretenir les conditions de la vie. Elle interagit constamment avec son environnement physico-chimique, formant avec lui un seul être vivant, Gaïa, définie comme une entité complexe, comprenant la biosphère terrestre, les océans et l’atmosphère. L’ensemble constitue un système cybernétique qui recherche un environnement physico-chimique optimal pour la vie sur cette planète. Gaïa est donc plus étendue que la biosphère, puisqu’elle inclut la totalité de l’atmosphère, de la croûte terrestre et des océans.

Jean-Paul Deléage, La Biosphère, p. 32 :

Le terme de cycle retenu par l’usage est d’ailleurs équivoque, car la plupart des éléments sont plutôt impliqués dans des ensembles de cycles et de pseudo-cycles étroitement enchevêtrés. Ces ensembles comportent de grands réservoirs non biologiques et à activité ralentie et des réservoirs de dimension modeste, où les échanges au sein des organismes vivants s’effectuent à des vitesses élevées. Dans tous les cas, les micro-organismes décomposeurs spécialisés constituent la porte de sortie de la matière organique vers le réservoir minéral.

Une crise écologique pour l’humanité : anthropocentrisme ou écocentrisme ?

Gaïa, Pachamama, et la biosphère

b) Crise écologique comme produit du capitalisme.

Dynamique productiviste du capitalisme : reproduction élargie, production pour la production et caractère fini des ressources naturelles

Circularité des régulations biosphériques et linéarité du développement économique capitaliste

Discordance des temps : temps économique et temps écologique

Economie fondée sur la valeur et flux réels de matière et d’énergie

Inexistence économique de la nature : la nature comme puits sans fond et corne d’abondance

Impasse de l’internalisation des coûts écologiques : l’illusion du capitalisme vert

Rationalité partielle et irrationalité globale : le gigantesque gaspillage capitaliste de matière et d’énergie

La critique de l’économie politique doit être prolongée dans une perspective d’économie écologique, une perspective bioéconomique.

c) Responsabilité écologique des Etats bureaucratiques

d) Perspective socialiste et caractère limité des ressources

Limites naturelles, développement scientifique et détermination sociale

Croissance et abondance

Karl Marx, Critique du programme de Gotha, p.32 :

Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l’asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l’opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel ; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital ; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l’horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux : De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.

Engels, Socialisme utopique et socialisme scientifique, III, p. 183-185 :

La force d’expansion des moyens de production fait sauter les chaînes dont le mode de production l’avait chargée. Sa libération de ces chaînes est la seule condition requise pour un développement des forces productives ininterrompu, progressant à un rythme toujours plus rapide, et par suite, pour un accroissement pratiquement sans bornes de la production elle-même. Ce n’est pas tout. L’appropriation sociale des moyens de production élimine non seulement l’inhibition artificielle de la production qui existe maintenant, mais aussi le gaspillage et la destruction effectifs de forces productives et de produits, qui sont actuellement les corollaires inéluctables de la production et atteignent leur paroxysme dans les crises. (…) La possibilité d’assurer, au moyen de la production sociale, à tous les membres de la société une existence matérielle parfaitement suffisante et s’enrichissant de jour en jour, mais leur garantissant l’épanouissement et l’exercice libres et complets de leurs dispositions physiques et intellectuelles, cette possibilité existe aujourd’hui pour la première fois mais elle existe.

Pas de joker de l’abondance

Suffisance Apports et limites des courants décroissants Croissance et décroissance

Écosocialisme = satisfaction écologique des besoins sociaux

Désaliénation des besoins et appropriation démocratique de la production et de l’organisation sociale

La question de la population

d) Développement capitaliste et développement humain

Le mal développement au Nord comme au Sud, Diversité des modes de développement et diversité culturelle Apports des luttes des peuples indigènes Sortie du « sous-développement » et « extractivisme » : l’atelier 18 de Cochabamba

e) Science, technique et socialisme

Mode d’incorporation de l’innovation scientifique et technique au processus de production sous le capitalisme Tchernobyl et Bhopal, l’amiante, etc. Lyssenko Leçons des luttes contre le nucléaire et les OGM La question de la précaution Contrôle social et démocratique sur l’innovation Expertise et démocratie

f) Des forces productives modelées par le capital

Un capitalisme fossile Congruence des forces productives au développement du capitalisme. Dépossession de la propriété des moyens de production, aliénation et exploitation : contrôle sur quoi produire lié au contrôle sur comment produire. Caractère destructeur des forces productives : exploitation destructrice du travailleur et de la nature Développement de forces productives de destruction

g) Nécessaire écologisation du marxisme :

(Pour mémoire : point non développé car faisant l’objet d’une journée d’exposé dans les jours précédents)

Rappel des dates : date du Capital, débuts de l’écologie scientifique, prise de conscience de la crise écologique globale Une écologie de Marx ? Pas d’écologie politique sans Marx

Apports de Marx : Compréhension du productivisme, lien production-consommation, exploitation de la force naturelle du travailleur, notion de métabolisme social, nature et travail deux seules sources de richesses sociales)

Limites de Marx : Vision unilatérale du développement des forces productives Energie de stock et énergie de flux Exploitation physiologique du travailleur Absence de prise en compte systématique du soubassement naturel du développement économique

Pourquoi les héritiers de Marx ont-ils été incapables non seulement d’anticiper la question écologique mais même de la prendre en charge après sa mise en évidence ? Pourquoi un tel retard ?

Apports d’autres théoriciens et courants

Débats théoriques ouverts :

Une seconde contradiction du capital ? Lien entre marxisme et thermodynamique. Quelle transformation écosocialiste de l’agriculture ? Quelle issue écosocialiste à la crise énergétique ?

h) propriété privée, appropriation publique et sociale, et possession

Nationalisation et démocratisation Propriété publique et propriété sociale Multiplicité des formes de propriété commune La nature n’appartient à personne : possession et propriété

i) Développement de la conscience écologique et forces sociales de transformation

Mouvements ouvriers et autres mouvements sociaux Conscience écologique des travailleurs Écoféminisme Dynamique des luttes écologiques Interclassisme


III Piliers de l’orientation écosocialiste

a) Sortir du « juxtaposisme »: nécessité d’un programme combiné écologique et social

b) Trois piliers fondamentaux :


• Transformation écosociale des forces productives

• Appropriation publique et sociale des grands moyens de production et d’échanges

• Planification démocratique

c) Planification et place du marché.

c) Question écologique et droit dans la période de transition

Nécessité de principes constitutionnels Le débat sur les droits de la Terre Mère


IV Axes programmatiques


Enjeu : répondre à la crise écologique globale, à commencer par la crise climatique

Point de vue du Nord et point de vue du Sud : limites et prudence de l’intervenant.

Une déclinaison sectorielle :

a) énergie

b) industrie,

c) transport,

d) agriculture,

e) biodiversité

f) eau


Conclusion

A propos de quelques critiques apportées à l’écosocialisme :

• Un socialisme dissous dans l’écologie ? • Une écologie dissoute dans le socialisme ? • Une planification démocratique est-elle possible ? • Un terme inadéquat ?

Écosocialisme : définition développée

Écosocialisme : non pas un nouveau dogme, mais un champ pluraliste de controverses théoriques et pratiques dans le cadre d’une orientation écologique et sociale radicale