"Résolution sur la participation gouvernementale de la gauche", Adopté à la Conférence nationale de Enhedslisten/Alliance rouge-verte le 5 mai 2007: Difference between revisions
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# Après 5 ans des politiques néolibérales du gouvernement Anders Fogh Rasmussen, les conséquences de ces politiques deviennent manifestes. Les malades atteints de cancers n’obtiennent pas les soins nécessaires. Les autorités sanitaires ne détectent pas les aliments avariés à cause des compressions. Les trains sont en retard à cause de l’absence d’investissements dans les transports collectifs. Les enseignants, les élèves et les étudiants sont frustrés devant les détériorations dans le système scolaire. Il y a de fortes pressions sur les services publics qui doivent toujours assumer de nouvelles charges, avec une économie en deçà des développements de la consommation privée.<br> | # Après 5 ans des politiques néolibérales du gouvernement Anders Fogh Rasmussen, les conséquences de ces politiques deviennent manifestes. Les malades atteints de cancers n’obtiennent pas les soins nécessaires. Les autorités sanitaires ne détectent pas les aliments avariés à cause des compressions. Les trains sont en retard à cause de l’absence d’investissements dans les transports collectifs. Les enseignants, les élèves et les étudiants sont frustrés devant les détériorations dans le système scolaire. Il y a de fortes pressions sur les services publics qui doivent toujours assumer de nouvelles charges, avec une économie en deçà des développements de la consommation privée.<br><br> | ||
# Le vent tourne. Peu à peu, le projet politique du gouvernement perd de la crédibilité. Le Premier ministre Fogh le sait et sa tentative de se présenter comme un libéral nouveau – un libéral à visage social – devient de plus en plus tendue. Les manifestations en date du 17 mai et les mobilisations de cet automne contre les politiques d’austérité ont contribué à la conviction qu’une alternative au gouvernement Fogh est possible. Par ailleurs, la volonté d’avoir un autre gouvernement augmente chez les gens. | # Le vent tourne. Peu à peu, le projet politique du gouvernement perd de la crédibilité. Le Premier ministre Fogh le sait et sa tentative de se présenter comme un libéral nouveau – un libéral à visage social – devient de plus en plus tendue. Les manifestations en date du 17 mai et les mobilisations de cet automne contre les politiques d’austérité ont contribué à la conviction qu’une alternative au gouvernement Fogh est possible. Par ailleurs, la volonté d’avoir un autre gouvernement augmente chez les gens. | ||
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Revision as of 18:18, 7 December 2009
- Après 5 ans des politiques néolibérales du gouvernement Anders Fogh Rasmussen, les conséquences de ces politiques deviennent manifestes. Les malades atteints de cancers n’obtiennent pas les soins nécessaires. Les autorités sanitaires ne détectent pas les aliments avariés à cause des compressions. Les trains sont en retard à cause de l’absence d’investissements dans les transports collectifs. Les enseignants, les élèves et les étudiants sont frustrés devant les détériorations dans le système scolaire. Il y a de fortes pressions sur les services publics qui doivent toujours assumer de nouvelles charges, avec une économie en deçà des développements de la consommation privée.
- Le vent tourne. Peu à peu, le projet politique du gouvernement perd de la crédibilité. Le Premier ministre Fogh le sait et sa tentative de se présenter comme un libéral nouveau – un libéral à visage social – devient de plus en plus tendue. Les manifestations en date du 17 mai et les mobilisations de cet automne contre les politiques d’austérité ont contribué à la conviction qu’une alternative au gouvernement Fogh est possible. Par ailleurs, la volonté d’avoir un autre gouvernement augmente chez les gens.
- Pour résoudre les problèmes devant la société danoise, il faudra des politiques foncièrement différentes, et non seulement un nouveau gouvernement. Le gouvernement en place fait la promotion de politiques néolibérales extrêmes, mais ses prédécesseurs ont également fait la promotion de politiques néolibérales. Il faut des politiques socialistes à leur place. Sous la rubrique « plus de société – moins de marché » nous devons prendre des initiatives politiques à l’encontre de la logique du système politique en place pour contrer l’influence croissante des forces du marché dans tous les aspects de la vie. Il faut créer une situation où l’être humain vaut plus que le marché.
- Dans plusieurs domaines, un gouvernement socialiste poursuivra des politiques tout à fait autres que celles que prônent les gouvernements social-démocrates et bourgeois depuis des décennie. C’est le cas notamment en ce qui a trait aux mesures sociales, la fin des inégalités, les politiques environnementales et énergétiques, l’UE, L’Otan et les États-Unis, l’érosion des droits démocratiques, les politiques xénophobes à l’égard des demandeurs d’asile et d’immigrés, l’exploitation des pays en voie de développement et la politique étrangère dite « activiste »; une politique étrangère qui a transformé notre pays en occupate béligérente et un pays « de première ligne » qui fait la promotion des intérêts impérialistes bellicistes.
- L’Alliance rouge-verte préfère un gouvernement socialiste, aussi loyal aux gens ordinaires qu’est le gouvernement d’Anders Fogh Rasmussen aux forces du marché. Bien entendu, l’Alliance rouge-verte aimerait participer à un tel gouvernement. Mais pour être réalistes, il faut reconnaître qu’il n’y a aucune majorité actuelle en faveur d’un tel gouvernement. L’objectif de l’Alliance rouge-verte est de tenter de remédier à cette situation. Ainsi, il nous incombe de garder notre liberté d’actions et de ne pas faire des marchés politiques qui diminuent ou peuvent restreindre notre capacité de résoudre cette tâche.
- Ce qui ne signifie en rien l’indifférence de l’Alliance rouge-verte aux politiques quotidiennes au parlement ou face à qui constitue le gouvernement. Sur cette question, notre ligne politique est claire : nous allons toujours tenter de pousser les développement vers la gauche en autant que possible. En vertu du rapport de force actuel entre les partis politiques, ça signifie qu’on préférera un gouvernement formé par le dirigeant social-démocrate, et qu’on tentera de faire en sorte que ce gouvernement poursuive des politiques aussi à gauche que possible. Une fois le gouvernement formé, nous voterons en faveur à toute amélioration, selon notre ligne politique,mais contre toute coupure. Notre loyauté n’est pas envers quelque gouvernement que ce soit mais à l’égard de la lutte pour défendre les intérêts des classes populaires.
- Dans la situation actuelle, ou ce qui sera possible au parlement sera le remplacement d’un gouvernement à directions droitiste par un gouvernement à direction social-démocrate, il incombe à la gauche – tout en défendant le gouvernement social-démocrate des attaques droitistes – de pousser pour la réalisation du plus grand nombre d’objectifs politiques possibles dans les intérêts des classes populaires, ce qui ne sera pas décidé par des négociations secrètes ou par des marchés fondés sur le rapport des force des partis au parlement. Au contraire la gauche doit rester en relation avec les mouvements extraparlementaires pour faire pression en autant que possible au gouvernement à direction social-démocrate pour réaliser les objectifs des gens; des objectifs que plusieurs électeurs social-démocrates attendent d’eux.
- On ne peut pas réaliser les politiques progressistes sans un fort mouvement populaire et une interaction entre les mouvements et les partis politiques qui cherchent à mettre en oeuvre ces politiques. En conséquence, L’Alliance rouge-verte oeuvra pour que les syndicats, les associations dans le domaine de l’éducation, les associaitons de locataires et autres associations populaires concertent leurs revendicaitons et actions au plan national. Les social-démocrates, le parti populaire socialiste et l’Alliance rouge verte devraient constituer des partenaires naturels des mouvements populaires. Toutefois, il est important que les mouvements maintiennent leur autonomie à l’égard des partis politiques. En revanche, les partis politiques devraient préciser leurs positions à l’égard des revendications des mouvements, tout comme ils devraient entamer un dialogue avec les mouvements sur les politiques globales des partis. Une telle interation entre les partis et les mouvements pourra favoriser des bases d’alliances en faveur de politiques différentes et pour un nouveau gouvernement.
- Au cours de ce processus l’Alliance rouge-verte soumettra l’ensemble de ses politiques pour la discussion, et bien entendu, nous allons tenter d’obtenir le plus grand soutien en faveur de nos politiques et de chaque élément de celles-ci. Mais en reconnaissance qu’un seul pas concret en avant vaut plus que des douzaines de programmes, nous allons toujours tenter de chercher des bases d’unité entre les mouvements et de pousser les politiques d’un nouveau gouvernement aussi à gauche que possible. Ce dénominateur commun ne peut pas s’établir pour tout temps, au contraire, il doit changer avec le temps – également en conséquence de notre capacité de mobiliser et de gagner un appui à notre optique au sein des mouvements.
- Il y a des possibilités réelles de faire partir le gouvernement actuel pour le remplacer par un gouvernement à direction social-démocrate à l’occasion des élections générales prochaines. La gauche devrait faire son possible pour y contribuer, mais on n’y contribuera pas en minimisant les critiques des politiques social-démocrates là où ils ont repris les politiques du gouvernement néolibéral actuel. On n’y arrivera pas non plus par des ententes au préalable avec les social-démocrates, ce qui remettra la solution à des questions importantes (i.e. le « tax stop » aux calendes grecques. Et à la lumière des rapports de forces actuels entre les partis, il n’arrivera pas par la participation à un gouvernement à direction social-démocrate où la gauche devrait assumer une responsabilité commune de toute politique gouvernementale. Au contraire, une telle participation ne ferait qu’estomper les différences entre la gauche et la droite dans la politique danoise, et de la nécessité d’un affrontement avec le gouvernement Fogh actuel et ses politiques. Du coup, il pourrait promouvoir un virage à droite des mécontents dans le cas où le gouvernement social-démocrate ne réponde pas aux aspirations populaires en l’absence d’une alternative visible à la gauche. C’est pourquoi l’Alliance rouge-verte – également au cours du mandat d’un gouvernement social-démocrate – sera l’alternative à gauche!